Discussion autour du film à l'émission Télé Cinémas avec Jean Douchet, Jean-Louis Trintignant et Pierre Cottrell après la diffusion du film à la télévision.

 

 

PC : (…) les allers et retours, c’est à partir de Ma nuit chez Maud, quand il s’est agi de trouver une distribution américaine, ce qui était essentiel pour la suite de la carrière de Rohmer. C’est à ce moment-là que cette amitié s’est formée avec les gens de la Columbia qui nous ont mis à disposition le financement du Genou de Claire et de L’Amour l’après-midi.

JR : Après le succès de « Ma nuit chez Maud » ?
 PC : Ce n’était pas un succès. Le film est resté à l’affiche pendant très longtemps et c’est après un certain nombre de semaines qu’on peut annoncer que c’est un succès. Il n’y a jamais eu une semaine de recette mirobolante, je crois que le maximum, ça a été 14 000 entrées dans la première semaine. Ce n’est pas ce qu’on appelle un succès.

 JR : Un succès d’estime avec des critiques formidables, beaucoup de festivals.
 PC : Oui, il y a eu deux nominations deux ans de suite aux Oscars. La première fois comme meilleur film étranger, la deuxième fois comme meilleur scénario. C’est ce qui a amené la Columbia à insister pour coproduire les films suivants des Contes Moraux. 

Interview avec Jacques Richard, Radio Libertaire, juin 2011