Pierre Cottrell est l’assistant de Jonas Mekas début 64 lorsque celui-ci filme clandestinement The Brig, la pièce de Kenneth Brown que le Living Theatre présentait depuis un an dans sa salle de théâtre de la 14e rue, à New York. The Brig montre la violence brute telle qu’elle est vécue par les Marines dans une prison militaire US au Japon. Expulsée de sa salle (Beck et Malina doivent de l’argent aux impôts), la troupe s’exile en Europe la même année. Elle est invitée par Jean Vilar au festival d’Avignon en 1968.
Rentré en France peu après son arrestation en même temps que Mekas (voir la section Photos et Documents), Pierre Cottrell participera au tournage du film de Tom White et Allan Zion en décembre 64.
« Je suis allé voir The Brig (la pièce) le soir de la dernière. On avait demandé aux Beck d'arrêter la pièce et de remballer leurs affaires. À ce stade, la pièce était jouée avec tant de précision qu'elle semblait se dérouler de façon aussi inéluctable que la vie elle-même. (…) Je ne voulais rien savoir de ce qui allait arriver ensuite dans la pièce ; je voulais le voir avec ma caméra. Il fallait que je le filme. »Jonas Mekas http://re-voir.com/shop/fr/jonas-mekas-dvd/166-jonas-mekas-the-brig-dvd-revoir-3545020021873.html |
Extrait du film
L'affaire de la projection d' « Un Chant d'Amour » de Jean Genet«J'ai été le projectionniste du film [Un Chant d'amour] à New York lorsque Jonas l'a montré. Nous avons été arrêtés et nous avons passé deux jours en prison pour obscénité (...) Ils ont laissé tomber l'accusation contre moi, mais ils ont poursuivi Jonas et le film. Ça a été jusqu'à la Cour suprême des Etats-Unis qui a déclaré le film obscène. Je crois que c'est le seul film de l'histoire de la censure américaine qui a été déclaré obscène. Et le lendemain de ce prononcement le film était dans toutes les universités américaines»Pierre Cottrell, Revue Mettray, septembre 2013«When Mekas presented Un Chant d’ Amour on March 7 [1964], nothing happened. But when he presented it again on March 13, undercover police officers John Fitzpatrick and Walter Lynch attended a midnight show. After watching the film, they paid the suggested $2 donation. Then they arrested Mekas and his ticket-taker, French film critic Pierre Cottrell. They also seized the film and all of the projection equipment. Mekas and Cottrell spent the night in prison and were released the next day on $1,500 bail.»Brian L. FRYE, «The Dialectic of Obscenity», p. 16. |